L’orchestre comme le violon soliste sont à la fête avec ces deux partitions virtuoses, l’une à l’incandescence généreuse, l’autre aux couleurs pittoresques.

Si l’on parle du Concerto pour violon de Felix Mendelssohn comme s’il était l’unique de son compositeur, il en existe un premier, qui montrait déjà les dons précoces d’un jeune homme de 13 ans. Le second a pris toute la lumière, figure de proue des grands concertos romantiques allemands et favori des violonistes. Mendelssohn y articule son goût de l’équilibre et de la clarté classiques à une inspiration mélodique pleine de lyrisme et d’ardeur. Il en résulte une œuvre rayonnante, dont la virtuosité glisse sous l’archet avec malice.

Tout pétille également dans Petrouchka, pantalonnade composée par Igor Stravinski pour les Ballets russes et son danseur étoile Vaslav Nijinski. Ces « scènes burlesques » sont inspirées au compositeur russe par « la vision d’un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades d’arpèges diaboliques, exaspère la patience de l’orchestre, lequel, à son tour, lui réplique par des fanfares menaçantes ». En creux de cette partition festive, qui sollicite un large pupitre de percussions, on reconnaîtra plusieurs airs populaires ainsi que de nombreux éléments du folklore russe.