Manifeste, c’est le nom choisi par l’Ircam pour son festival qui donne à entendre les créations nourries en son sein. Lors de ce concert, ce sont des manifestes sonores parfois radicalement opposés qui s’affrontent ou se liguent.

Trois Manifestes (2009) du Colombien trop tôt disparu Luis Fernando Rizo-Salom met en scène le fracas spectaculaire de trois « manifestes sonores », incarnés par trois groupes instrumentaux spatialisés – nuancés en même temps que cimentés par une électronique en apesanteur. À cette triple confrontation répliquent deux autres manifestes, concertants ceux-là – mais toujours avec électronique Ircam. Mayu Hirano, Japonaise ayant étudié à Tokyo puis Paris, offre à John Stulz sa première partition pour alto et ensemble ; l’occasion pour elle d’explorer notre perception du temps, en créant une illusion d’éternité par l’étirement de l’instant. L’Italien Aureliano Cattaneo s’attaque quant à lui à la contrebasse de Nicolas Crosse.