Sir John Eliot Gardiner ayant renoncé à participer à ce concert, il est remplacé par Dinis Sousa.

Révolutionnaire et romantique ? Du motif le plus célèbre de l’histoire de la musique à « l’apothéose de la danse » que Wagner associait à la Septième Symphonie de Beethoven, Dinis Sousa garde le rythme.

Trois brèves, une longue : les racines du motif du « Destin qui frappe à la porte » se trouveraient donc à Paris. « La chose extraordinaire, c’est ce que Beethoven fait de ce thème pourtant très bref. Il est intéressant de connaître les paroles de l’Hymne, dont les deuxièmes notes soulignent l’emphase. Je fais en sorte que mes musiciens expriment ces accents avec leurs archets ou leurs embouchures », vous dira John Eliot Gardiner. Une autre cellule (une longue, deux brèves) lui répondra plus tard dans la soirée : mais même si l’indication Allegretto laisse imaginer une certaine légèreté, c’est à une marche funèbre que s’apparente celui de la Septième. Tout finira quand même au son d’une bacchanale.  

Dinis Sousa est chef associé des trois ensembles Monteverdi. En août-septembre 2023, il a dirigé ces formations lors d’une tournée européenne au cours de laquelle était programmé l’opéra de Berlioz Les Troyens. Il est également chef titulaire du Royal Northern Sinfonia.