Sir John Eliot Gardiner ayant renoncé à participer à ce concert, il est remplacé par Dinis Sousa.

Pour inaugurer ses quatre soirées beethovéniennes à Paris, Dinis Sousa choisit de faire précéder la célèbre Symphonie « Pastorale » de la première des deux messes du compositeur. 

Le prince Estherázy, qui la commanda en 1807, n’y comprit rien. « La messe de Beethoven est insupportablement ridicule et détestable », peste-t-il. Il faut dire que l’œuvre prépare le terrain à la Missa solemnis. On conçoit donc que sa modernité désarçonne Nicolas II, plus accoutumé aux chefs-d’œuvre de Haydn. Mais l’auteur sait ce qu’il fait. Et, manifestement fier de son coup, la propose à l’éditeur Breitkopf & Härtel en même temps que les Symphonies n° 5 et 6. En cinq mouvements, cette dernière peint une campagne qui émerveillera Berlioz : « On voudrait dormir, dormir des mois entiers pour habiter la sphère inconnue que le génie nous a fait un instant entrevoir ». 

Dinis Sousa est chef associé des trois ensembles Monteverdi. En août-septembre 2023, il a dirigé ces formations lors d’une tournée européenne au cours de laquelle était programmé l’opéra de Berlioz Les Troyens. Il est également chef titulaire du Royal Northern Sinfonia.