Des amours éternelles qui font danser l’orchestre, du ballet à la suite en passant par le concerto.

Si la partition de Roméo et Juliette est l’une des plus connues de Sergueï Prokofiev (né en 1891), notamment grâce à la vigoureuse Marche des chevaliers, elle est d’abord jugée trop dissonante et trop complexe. Qu’à cela ne tienne, le compositeur russe la transforme en saynètes investies du caractère dansant, lyrique et dramatique du ballet originel, et prolonge la tragédie shakespearienne de trois siècles et demi.

La genèse du Deuxième Concerto pour piano de Dmitri Chostakovitch (né en 1906) porte également en elle une histoire d’amour, paternelle cette fois-ci : le Russe l’écrit pour les dix-neuf ans de son fils Maxime, qui le crée lors d’une audition au Conservatoire de Moscou. L’Andante central n’a rien à envier au romantisme et au lyrisme des grandes pages romantiques.

Virga est la première œuvre orchestrale de la Britannique Helen Grime (née en 1981), voix singulière de sa génération unanimement reconnue. « Comme une pluie tombant précipitamment d’un nuage, mais qui s’évapore avant d’atteindre le sol », l’œuvre jaillit en fulgurances de timbres et en éclats d’intensités.