La pianiste Vanessa Wagner témoigne de longue date de sa prédilection pour la musique minimaliste. Ce récital mesure à l’échelle du piano la vivacité, la créativité et la portée d’un courant né américain dans les années 1960 et depuis sans cesse revivifié.

En fervente avertie, la pianiste française Vanessa Wagner délaisse les figures tutélaires pour s’attacher à la génération d’aujourd’hui. La création minimaliste, réactivée dans les années 1980, vit intensément en terre américaine, encouragée et reconnue par des commandes et récompenses prestigieuses attribuées à ses compositrices et compositeurs. Elle n’en finit pas d’élargir le champ de ses écritures et de se manifester aussi outre-Atlantique, par exemple chez le Britannique Howard Skempton ou la Française Camille Pépin. Vanessa Wagner puise dans ses goûts éclectiques et engagés comme dans sa fréquentation assidue du répertoire classique pour se faire la confidente de cette esthétique un temps expérimentale, aujourd’hui largement partagée.