L’Orchestre de chambre de Lausanne avec son directeur artistique Renaud Capuçon, au violon pour le Concerto de Bruch et à la baguette pour Beethoven et Mendelssohn.

Renaud Capuçon et l’Orchestre de chambre de Lausanne sont des habitués de ces programmes où le premier se partage entre le podium du chef et la place de soliste, dirigeant du violon comme cela se fait de plus en plus avec les orchestres de chambre. Renouant avec une pratique peu à peu abandonnée au XIXe siècle, cette façon de faire s’appelle le « joué-dirigé », et elle est particulièrement exigeante pour l’instrumentiste soliste. L’exercice est plus facile dans les œuvres de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, de Mozart ou de Beethoven par exemple ; mais Renaud Capuçon s’y adonne ici avec le plus tardif Concerto pour violon de Bruch, « le concerto pour violon romantique par excellence » selon lui, qui compte « l’un des plus beaux mouvements lents ».