Stimulé par le décloisonnement des genres et l’infini du champ de la création, Jean Rondeau aime engager des dialogues inédits. Avec Tancrède D. Kummer, il revisite le matériau atemporel des Variations Goldberg pour livrer une vision d’émerveillement singulière.

Le claveciniste Jean Rondeau et le batteur Tancrède D. Kummer sont familiers du mince fil de crête tendu entre interprétation, improvisation et création, qui leur inspire des projets artistiques vierges et inclassables. Conçu comme une dérive à partir de la forme des Variations Goldberg de Bach, UNDR serre au plus près une écriture de nature protéiforme, à la fois personnelle et collective, de logique et pourtant d’aléatoire, transcendée par le geste. Puisant à la racine islandaise de « undr » (merveille), les deux compositeurs interprètes convoquent aussi dans une large polyphonie les mots de Valère Novarina, Shura Rusanova et Ezra Pound, et imprègnent leur réappropriation de l’émerveillement qui caractérise leur lien à la musique et leur quête de poésie.