Brucknérien majeur de notre temps, Daniel Barenboim vient d’achever sa troisième intégrale des symphonies au disque. Il confère à la plus monumentale d’entre elles toute sa grandeur, mais aussi une intimité particulièrement touchante.

Daniel Barenboim est le seul chef de l’histoire à avoir enregistré trois intégrales des symphonies de Bruckner. Après le Chicago Symphony Orchestra et les Berliner Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, un orchestre au parcours d’une richesse exceptionnelle  – il fut dirigé notamment par Meyerbeer, Richard Strauss et Karajan – apporte une contribution mémorable. La Huitième, une des œuvres les plus colossales de l’histoire de la musique, atteint des sphères inédites. Aussi à l’aise dans la spiritualité intemporelle de l’Adagio que dans les passages les plus cataclysmiques de l’œuvre, Daniel Barenboim  décante  l’œuvre et l’aborde sous l’angle de sa dimension humaine.